25 Avr

PENSONS UN PEU À SOI ET AUX AUTRES

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*** Cette chronique a d’abord été publiée pour nos membres dans les Inspirations de l’OIECEC de décembre 2021.

Par Jean-Sébastien Reid, directeur général adjoint
Idée éducation entrepreneuriale

La pandémie aura eu pour effet de provoquer chez certaines personnes un repli sur soi. Les nombreux confinements, les règles de distanciation sociale, le travail ou l’école à la maison nous ont rendu un peu solitaires. J’en ai pris conscience lorsque les activités sportives de mes filles ont recommencé. Je me suis dit : « Yé! Du sport pour les filles, c’est fantastique! » Je n’avais toutefois pas pensé que le sport collectif était justement… collectif! Une équipe, ça gagne ensemble, ça perd ensemble. J’ai donc constaté que certains équipiers avaient « oublié » ce concept. Dans cette chronique, je souhaite vous faire réfléchir à la notion de bienveillance et à la manière avec laquelle cette qualité peut contribuer à une meilleure adaptation au contexte actuel, que ce soit dans les sports, à l’école ou ailleurs.

« La bienveillance est la disposition affective d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui »

L’importance de bien se connaître et de s’apprécier

Faire partie d’une équipe implique que la bulle que nous avons maintenue si petite depuis plus d’un an et demi s’ouvre afin d’accueillir de nouvelles personnes. Pour y arriver, il faut savoir faire preuve de bienveillance envers ses coéquipiers, ses entraîneurs/intervenants et envers les parents qui nous soutiennent. De cette manière les fondements du concept d’équipe (solidarité, partage, interdépendance) pourront prendre la place qui leur revient.

La bienveillance est la disposition affective d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui . Pour développer cette disposition affective, il faut d’abord faire preuve de bienveillance envers soi-même. Comment voulons-nous contribuer au bonheur d’autrui si nous ne manifestons pas un caractère bienveillant envers sa propre personne? D’ailleurs on identifie le jugement, la comparaison et la non-acceptation de nos propres faiblesses comme des freins à la bienveillance .

La personne bienveillante sera certainement aussi plus empathique. Elle démontrera davantage d’intérêt et d’attention envers les personnes qui l’entourent. Une ouverture aux autres qui favorise une attitude plus positive lorsque les émotions prennent le dessus sur l’objectivité.

C’est là que le concept d’équipe prend tout son sens. En étant conscient de ses propres forces et faiblesses et en apprenant à développer l’empathie, nous devenons plus aptes à gérer des situations qui, à priori, auraient été vécues négativement. Prenons l’exemple d’un athlète qui trouve que son temps de jeu n’est pas satisfaisant. Une attitude de bienveillance et d’empathie l’aidera à reconnaître qu’il a peut-être manqué plusieurs entraînements, que ses efforts ne sont pas suffisants ou que d’autres membres de l’équipe ont travaillé plus fort que lui. L’athlète qui est bienveillant comprendra ce qu’il faut faire pour avoir une juste place. L’entraîneur qui est bienveillant prendra le temps d’expliquer à l’athlète ce qu’il faut faire pour gagner ce temps de jeu et dans les deux cas, l’équipe s’en portera mieux.

À l’école, on voit parfois des enseignants qui, même s’ils n’ont pas pu voir toute la matière avec les élèves, vont leur donner « l’examen » parce que le temps prescrit est écoulé et qu’il faut passer à un autre thème.

À l’inverse, l’enseignant bienveillant s’assurera que les jeunes ont une bonne maîtrise du thème et prendra le temps de faire un debriefing avec le groupe. Il se souciera des autres matières à l’étude par les jeunes afin d’éviter que ceux-ci aient à jongler avec plusieurs gros mandats en même temps (examens et travaux).

Le parent bienveillant dans tout ça? À mon avis, il doit encourager les efforts et la rigueur de son enfant. Il doit aussi reconnaître le travail de l’équipe d’entraîneurs et d’enseignants et agir de façon éthique comme un modèle pour son enfant. Le parent bienveillant assure à ses enfants un encadrement sécuritaire où le bien-être est important pour un développement optimal (alimentation, sommeil, activités physique, hygiène de vie).

Bien entendu, c’est parfois plus facile de se laisser emporter par les émotions. Mais lorsqu’on prend conscience des dommages qu’une telle attitude plus impulsive peut avoir sur son bien-être et sur celui des autres, il est bien de se questionner sur une nouvelle façon de voir les choses.

À l’école, la classe est aussi une grande équipe. Si tous les acteurs (enseignants, éducateurs, jeunes et parents) font preuve de bienveillance envers eux-mêmes et envers les autres, nous verrons certainement les situations d’entraide, de reconnaissance, de service et de solidarité se multiplier.

D’ailleurs la période des fêtes est une occasion rêvée d’agir avec bienveillance dans nos écoles et dans notre communauté.

Quels projets bienveillants avez-vous réalisé cette année ou par le passé? Vous pouvez utiliser la version interactive du tableau pour inviter vos élèves à ajouter leurs idées. Vous pouvez aussi nous les partager à info@idee.education afin que nous les ajoutions à la prochaine version de la ressource.


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